Les taux de fret routier toujours en hausse

Au troisième trimestre 2021, le fret routier, soit le prix du transport routier de marchandises, a atteint des pics jamais vu en Europe. Cela est dû à l’engorgement des canaux de distribution, à la raréfaction des ressources ainsi qu’à la reprise de la croissance économique selon l’Union internationale des transports routiers (IRU). Zoom sur cette hausse des taux routiers et de ses conséquences.

L’augmentation du fret routier en quelques chiffres

L’indice de référence des prix des frets routiers européen atteint 107,6 pour ce troisième trimestre, avec une base de 100 au premier trimestre 2017. Pour le cinquième trimestre consécutif, le fret routier est en hausse. Un creux a toutefois été contacté avec l’arrivée du premier confinement au printemps 2020 ou l’indice des prix du transport routier était à 103,5. En glissement annuel, cela équivaut à une augmentation de 3,2%, selon une étude de l’IRU, la plateforme digitale Upply et la société d’analyses de données Ti.

La France n’est pas en reste : le taux de fret routier est également en forte hausse. Lors de l’été 2020, il était à moins de 1,38 euros par kilomètre et passe à 1,44 euros en début de l’année 2021, soit une augmentation de 3,5% en un an. Cette hausse est notamment dûe au rebond de l’économie à la sortie des confinements liés à la crise sanitaire, à l’essor de l’e-commerce ainsi qu’une hausse des activités dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration.

Une augmentation aux conséquences non négligeables

Bien que l’activité économique puisse soutenir des taux de fret élevés sur du court terme selon les auteurs de cette étude, des problématiques se font sentir.

Selon une estimation de la Fédération nationale du transport routier (FNTR), il manquerait entre 40.000 et 50.000 chauffeurs en France. Ce déficit de main-d’œuvre, bien que moins dramatique qu’au Royaume-Uni, inquiète le secteur et met tout l’ensemble de la chaîne logistique en tension. En outre, la FNTR note également une pénurie de personnel dans le secteur de la logistique, notamment pour conduire les chariots élévateurs.

Du côté des routiers français, ces derniers pointent une hausse d’environ 6% de leurs dépenses en carburant en un an.

Dans un secteur sous tension, la pénurie de chauffeur et la hausse des taux de fret devient préoccupante pour la profession sur le long terme. Selon l’analyste quantitatif Andy Ralls, chez Ti, il est possible que ces pressions maintiennent des taux élevés jusqu’à la fin de l’année.

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