Logistique urbaine : le groupe la Poste s’engage en faveur de villes plus respirables
La forte hausse des flux de marchandises observée dans la plupart des grandes villes françaises exerce un impact direct sur l’engorgement des centres-villes et la qualité de l’air. En partenariat avec les métropoles, le groupe La Poste met en œuvre des solutions innovantes en matière de décarbonation des livraisons. Pour cela, le développement de sites logistiques urbains dans les hypercentres est une priorité. Plusieurs autres initiatives sont mises en place dans le cadre du plan stratégique « La Poste 2030, engagée pour vous ».
Accélérer la décarbonation du dernier kilomètre
Enjeu majeur pour des villes plus propres, la décarbonation des livraisons passe par l’utilisation de véhicules moins polluants. Le groupe La Poste utilise dans cette optique un large parc de 42 000 véhicules à faibles émissions (dont 37 000 uniquement en France). Les livraisons en vélo électrique, vélo-cargo et véhicule propre sont désormais la norme pour l’acheminement des colis dans les centres-villes des grandes métropoles. La décarbonation du dernier kilomètre est un engagement pris par le groupe, qui envisage des livraisons totalement propres d’ici à 2025 dans 350 villes européennes. En France, 22 métropoles sont concernées, dont la ville de Marseille dès 2024.
Des initiatives ciblées sont en cours pour favoriser le verdissement du parc automobile des différents services du groupe. C’est le cas pour les livraisons en Colissimo, en consentant un effort évalué à plus de 200 millions d’euros jusqu’en 2025. Pour atteindre ses objectifs, la Poste a décidé de faire l’acquisition de 8 000 véhicules utilitaires électriques et de 1 000 vélos-cargos sur les trois prochaines années. Dans la seule ville de Marseille, pour assurer des livraisons plus propres dans le centre-ville, ce sont 500 véhicules électriques et une trentaine de vélos-cargos qui entreront en circulation en 2023.
Des partenariats conclus avec 22 métropoles
Si les municipalités s’accordent largement sur le fait que les pollutions causées par les livraisons doivent être réduites, il n’est pas toujours facile de dégager les espaces nécessaires pour créer de nouvelles plateformes logistiques urbaines. Pour trouver des solutions adaptées au cas par cas, le groupe La Poste est entré dans une démarche de coopération avec les différentes métropoles dans lesquelles la qualité de l’air est en dessous des standards admis. L’objectif est de pouvoir travailler ensemble afin de favoriser l’instauration d’une logistique à faibles émissions.
Des discussions sont en cours avec 22 métropoles françaises pour améliorer la qualité de l’air dans les hypercentres. Fin 2022, 11 d’entre elles auront déjà approuvé un partenariat d’une durée de quatre ans avec La Poste.
De nouvelles plateformes de logistique urbaine
Le groupe effectue actuellement un investissement conséquent à hauteur de 200 millions d’euros pour développer ses implantations logistiques. Cette tendance va se poursuivre jusqu’en 2026, avec des réhabilitations de sites et l’achat de nouveaux biens immobiliers. Au total, un fonds d’investissement de 500 millions d’euros a été débloqué pour mener à bien différents projets immobiliers autour de la logistique urbaine. Parmi les projets les plus importants, on peut citer la création de deux hôtels logistiques urbains à Marseille. Une réduction estimée à plus de 100 000 kg de CO² par an sera possible de cette manière, en diminuant par trois le nombre de camions de livraison en circulation.
Ces sites de nouvelle génération vont de pair avec des centres de mutualisation adaptés et le recours à des véhicules à faibles émissions. À l’horizon 2026, c’est une cinquantaine de nouvelles plateformes logistiques qui va faire son apparition dans l’Hexagone pour solutionner les problèmes liés à la livraison du dernier kilomètre. Avec une surface totale d’environ 300 000 m², elles vont permettre de repenser la logistique urbaine dans les principales métropoles du pays.
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