Livraisons du dernier kilomètre : les « modes doux » plébiscités
La logistique du dernier kilomètre représente l’un des grands enjeux dans le secteur du transport. Les solutions innovantes pour passer outre les problèmes liés aux livraisons urbaines sont de plus en plus recherchées. À ce titre, les « modes doux », ne générant ni pollution ni gaz à effet de serre, se sont développés ces dernières années. Ces modes de transports sans moteurs (biporteurs, triporteurs avec remorque), parfois élargis aux véhicules électriques ou au gaz, permettent aujourd’hui de livrer des charges de plus en plus lourdes. Leur utilisation, en pleine croissance, est en mesure de répondre aux nouveaux impératifs de la logistique urbaine.
Les conséquences du Covid et du e-commerce
Proposer des livraisons propres dans les centres-villes est un moyen pour réduire aussi bien la pollution que les nuisances sonores pour les riverains. Avec le développement du e-commerce depuis une dizaine d’années, diminuer les livraisons par camion est devenu une nécessité dans les centres urbains engorgés des grandes villes françaises. La Poste a misé sur le dispositif Urby pour favoriser le recours aux véhicules propres dans la logistique du dernier kilomètre. L’idée est d’arrêter les camions avant les centres-villes pour réorganiser les livraisons avec les modes doux, en répartissant les colis à travers une flotte GNV (Gaz Naturel Véhicule). Avec la crise sanitaire, cette solution a encore gagné en popularité. Les grands logisticiens font de plus en plus appel à des sous-traitants spécialisés. Ces derniers sont en mesure d’assurer la fin des livraisons urbaines avec les modes doux, en passant notamment par des livreurs à vélo.
Une offre de services en plein essor
Désormais, les sociétés les plus importantes du secteur (DHL, Schenker, Heppner, etc.) en viennent à envisager des alternatives à la livraison en camion pour desservir au mieux les particuliers situés dans les zones urbaines. Un tout nouvel écosystème est en train de voir le jour de cette manière, avec une offre de services performante en constante évolution. Les vélos cargos sont ainsi en train de s’imposer pour faire face aux afflux de livraisons, en particulier durant la période des fêtes de fin d’année. Des biporteurs munis de remorques peuvent à présent transporter des charges de plus en plus lourdes au format palettes. Du point de vue environnemental, le recours aux modes doux semble on ne peut plus logique et adapté à la livraison du dernier kilomètre. Pour autant, ce secteur très concurrentiel demande à être contrôlé de près, afin que les livraisons se fassent dans les règles et sans risques.
La livraison écologique, une solution à développer
Les nouvelles législations en vigueur vont également dans le sens de ces modes de transport sans émissions de gaz à effet de serre. De nombreuses villes françaises interdisent les camions de livraison après une certaine heure dans leur hypercentre. Dans le même temps, les vélos dédiés à la livraison de colis peuvent accéder à ces quartiers centraux à tout moment. Le développement des modes doux s’inscrit dans une approche écologique des questions logistiques. Néanmoins, cette formule demeure encore trop peu présente. Aujourd’hui, Le groupe La Poste réalise un cinquième de ses livraisons de colis en centre-ville avec des véhicules propres. Il souhaite étendre ce procédé à l’ensemble de ses livraisons dans le cœur des métropoles d’ici 2025. Pour accélérer cette tendance, l’Ademe et le ministère de la Transition écologique ont lancé le programme ColisActiv’. Encore en phase de test, il subventionne la livraison propre de colis dans plusieurs agglomérations (Île-de-France, Grand Reims, Angers-Loire-Métropole).
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