Un nouveau plan gouvernemental pour renforcer le secteur logistique
La crise sanitaire récente a démontré toute l’importance de la logistique dans les différentes strates de la société. Le premier Comité interministériel de la logistique (Cilog) vient de se tenir afin de déterminer comment soutenir les principaux acteurs du secteur. À l’issue des discussions, plusieurs décisions majeures ont été prises. Un plan d’ampleur va être mis en place pour redynamiser le secteur de la logistique, avec un soutien accru apporté au fret ferroviaire, au transport fluvial et aux alternatives au diesel pour les transporteurs routiers.
Une batterie de mesures pour une meilleure compétitivité
En concertation avec les professionnels du secteur, ce tout premier Cilog a permis de définir les grands axes de la politique gouvernementale consacrée à la logistique. Au total, ce sont 16 mesures qui ont été incluses dans ce plan de relance disposant d’un budget de 1,7 milliard d’euros. Inspirées par le rapport Daher-Hémar consacré à la chaîne logistique, elles visent à une transformation progressive de la logistique en France pour maintenir un haut niveau de performance par rapport aux autres pays européens. Le secteur doit avoir les moyens nécessaires pour demeurer compétitif et accélérer sa transition écologique. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’Industrie, la logistique en temps de crise s’est imposée comme un « enjeu de cohésion sociale » qu’il est indispensable de défendre.
Favoriser le fret ferroviaire et le transport fluvial
Le fret ferroviaire va être grandement renforcé par le biais d’un soutien massif apporté à l’exploitation des lignes. Un budget de 500 millions d’euros est prévu pour cela, financé à parts égales par l’État et les collectivités. Sur les deux prochaines années, 175 millions d’euros seront injectés également pour développer le transport fluvial dans l’Hexagone. Pour assurer une transition vers des motorisations alternatives au diesel, le secteur du transport routier pourra compter sur une enveloppe de 100 millions d’euros. La plus grande part du budget, à hauteur de 800 millions d’euros, sera consacrée à des baisses d’impôts de production. Parmi les autres mesures, on peut citer un fonds « friches » de 300 millions pour la construction de nouvelles plateformes logistiques et un écolabel récompensant la livraison écologique.
Optimiser la livraison du dernier kilomètre
Les discussions ont enfin fait ressortir l’importance cruciale prise par la logistique du dernier kilomètre dans les grandes villes françaises. Avec l’essor du e-commerce, les livraisons sur de courtes distances ont encore augmenté, générant à la fois pollution et nuisances sonores. Une mission va être menée pour trouver des solutions aux problèmes liés aux livraisons du dernier kilomètre, les principales aires logistiques étant aujourd’hui situées à l’extérieur des grands centres urbains. Pour parvenir à des avancées dans ce domaine, cette mission sensible a été confiée à Anne-Marie Idrac, la présidente de France Logistique, Anne-Marie Jean, à la tête du port autonome de Strasbourg, et Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint au maire de Toulouse.
Catégories