Un nouveau rapport sur les enjeux de la logistique urbaine

Une étude consacrée aux enjeux du secteur logistique vient d’être dévoilée. Elle a été réalisée par le cabinet de conseil Roland Berger et le prestataire FM Logistic. Ce rapport pointe les difficultés de la logistique urbaine en France et propose plusieurs solutions pour y remédier.

Un espace urbain saturé

Intitulée « La logistique urbaine face aux défis économiques et environnementaux », cette étude fait d’abord le point sur la situation actuelle. La logistique urbaine représente 20 % du trafic et 30 % de la pollution dans les villes françaises. Sa croissance devrait encore progresser, à hauteur de 8 % par an jusqu’à 2030. Le principal problème pour les acteurs du secteur réside dans la saturation de l’espace urbain dans les grandes villes. Ce phénomène n’a fait qu’augmenter avec le développement du e-commerce. Alors que 10 % des citadins se font livrer tous les jours, près d’un colis sur trois subit un échec lors de la première livraison à domicile, preuve des dysfonctionnements actuels dans la livraison du dernier kilomètre.

Nouvelles normes et coopération accrue

Un changement législatif est préconisé pour faire face à cette intensification des flux. À l’instar de villes comme Oslo et Copenhague, les véhicules diesel pourraient être interdits dans les centres-villes. Pour une logistique urbaine plus efficace, des normes communes relatives aux dimensions des colis permettraient de limiter les ruptures de charge et d’améliorer le taux de remplissage des camions. Une mutualisation des moyens de stockage contribuerait à créer un écosystème plus fluide pour tous. Centres de distribution mobiles, utilisation nocturne des voies de bus et points de ramassage en libre-service faciliteraient également les livraisons.

L’investissement dans les nouvelles technologies

Pour une efficience maximale, la logistique urbaine se doit aussi d’être connectée. Le rapport met en avant le rôle de l’intelligence artificielle pour favoriser la gestion des flux. Trois axes sont évoqués ici. En premier lieu, un partage de données généralisé viendrait simplifier le suivi des marchandises. En outre, la gestion automatisée des plateformes offrirait fiabilité et rapidité. Enfin, des véhicules autonomes électriques présenteraient une solution particulièrement attractive pour une livraison du dernier kilomètre non polluante.

Des solutions innovantes à envisager

L’étude termine son tour d’horizon par plusieurs exemples d’initiatives novatrices à suivre. On peut citer la société britannique Mole Solutions qui expérimente le transport souterrain de marchandises en capsules. En Île-de-France, le projet P.L.U.M.E. vise à installer des plateformes éphémères dans des lieux inutilisés de manière temporaire. Les collaborations d’entreprises sont présentées enfin comme un moyen pertinent pour maximiser le potentiel logistique.

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