Le retour de colis, un enjeu écologique important
Coût, impact écologique et nuisance sonore : le trafic routier lié aux livraisons n’est pas sans conséquence. Alors que la mise en place de solutions logistiques pertinentes est une nécessité, une nouvelle pratique vient grandement nuire à cette politique. Développé avec l’essor du e-commerce, le retour de colis est aujourd’hui largement plébiscité par les acheteurs, entraînant de nombreux problèmes pour assurer ces trajets multiples bien souvent inutiles.
La généralisation du retour de colis
Dans le secteur de l’habillement principalement, il n’est pas rare que les personnes achetant en ligne passent commande d’un même produit en plusieurs tailles pour faire des essayages. Elles n’en gardent qu’un ensuite, et renvoient les autres à l’expéditeur. Spécialisée dans les retours, la société Narvar estime que 40 % des acheteurs de vêtements ou de chaussures en ligne utilisent cette méthode. Dans le même temps, les e-commerçants font tout pour faciliter les retours en proposant des frais de port gratuits ou des étiquettes déjà imprimées. Les plus gros clients des sites de e-commerce sont en effet ceux qui sollicitent le plus souvent des retours. Pourtant, cette habitude a des conséquences très négatives sur le plan écologique.
Un véritable problème environnemental
Afin de limiter la pollution en ville, ces dernières années ont été marquées par la recherche de solutions pertinentes autour de la livraison du dernier kilomètre. La livraison à vélo et en véhicule électrique a montré à ce titre des résultats prometteurs, qui gagneraient à être encouragés. Avec le retour de colis, ce processus vertueux paraît bien loin. D’innombrables trajets additionnels sont engendrés pour assurer tous ces retours, entraînant une hausse notable des émissions de gaz à effet de serre. Alors que la livraison du dernier kilomètre représente près de 20 % du trafic urbain en France, les retours sont une véritable plaie écologique. De plus en plus apprécié par les acheteurs, le e-commerce pratique une politique de retour laxiste qui entraîne de nombreux abus.
Des solutions efficaces à mettre en place
L’impact écologique des transports causés par les renvois de colis ne peut plus être négligé. Pour diminuer la pollution due à cette pratique, deux axes sont à développer à ce jour. Le premier consiste à faire appel à des entreprises telles que URBY, spécialiste du dernier kilomètre à faibles émissions et dans la livraison mutualisée de colis. Le retour en point relais, pratiqué par les enseignes les plus importantes, est un autre moyen pour réduire les trajets additionnels. Le second fait intervenir aussi bien le comportement des consommateurs que la politique des entreprises vis-à-vis des retours. Des études ont démontré que les retours de colis sont bien moindres avec des durées de rétractation plus longues. Un effet d’attachement incite finalement les acheteurs à conserver les produits au lieu de les renvoyer. Les e-commerçants pourraient aussi mettre fin au retour gratuit systématique qui favorise les retours.
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