Qu’est-ce qu’une économie décarbonée ?

Qu’est-ce qu’une économie décarbonée ?

À l’heure où le gouvernement cherche à faire de l’économie française l’une des plus décarbonées en Europe, il est important de comprendre le sens précis que revêt cette expression. Avec la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre, la « décarbonation » devient un enjeu central dans plusieurs secteurs, en particulier dans l’industrie et le transport. Le concept d’économie décarbonée entraîne de nombreuses conséquences, tant sur le plan des infrastructures que des comportements.

Économie décarbonée : quelle définition ?

Une économie décarbonée peut être définie comme un système économique au sein duquel est assurée une réduction progressive de la consommation en énergies primaires comme le charbon, le pétrole et le gaz. Celles-ci sont responsables de fortes émissions de dioxyde de carbone et de méthane qui constituent une menace majeure pour l’environnement. Le chemin est long pour atteindre un tel résultat, l’industrie actuelle étant encore extrêmement dépendante de ces sources d’énergie polluantes.

La décarbonation est au cœur des plans France Relance et France 2030. Des investissements massifs (dépassant 6 milliards d’euros) vont être mobilisés dans cette optique, notamment pour développer la rénovation énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Plus largement, une réflexion globale est à mener dans ce sens, allant de pair avec la mise en œuvre de procédés techniques visant à réduire l’empreinte carbone des bâtiments et des équipements. La lutte contre le gaspillage énergétique est un autre point important de ce mouvement destiné à combattre le dérèglement climatique.

L’importance de la décarbonation

Tous les pays sont concernés par la sortie de la dépendance aux énergies fossiles. L’Union européenne a introduit son propre plan de route avec le Pacte vert, qui implique la transformation des sites industriels à l’horizon 2030 pour les rendre moins polluants. La finalité de ces initiatives est d’atteindre le zéro émission d’ici à 2050.

Les efforts les plus marqués devront être réalisés dans le secteur de l’industrie. Une forte réduction des émissions de gaz à effet de serre devra être atteinte, de l’ordre de 35 % en 2030 et de 80 % en 2050 au minimum pour espérer endiguer le réchauffement du climat. La décarbonation des sites industriels devra être accompagnée par des actions concrètes pour réduire les pollutions causées par le secteur du transport.

Les véhicules propres (électriques ou à hydrogène vert) seront essentiels dans ce but. Dans le domaine de la logistique, les véhicules électriques, les vélos et les triporteurs devront être privilégiés, en particulier pour la livraison du dernier kilomètre dans les centres-villes. Par ailleurs, l’alimentation des sites industriels au moyen d’une énergie renouvelable et de récupération s’impose comme un enjeu important pour les années à venir.

L’objectif de la neutralité carbone

La mise en place d’une économie décarbonée a pour objectif d’arriver à la neutralité carbone dans l’Hexagone en 2050. Ce terme désigne l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et leur retrait par l’homme. Le but de zéro émission nette s’annonce d’ores et déjà complexe à finaliser selon les rapports du Haut Conseil pour le climat.

Les entreprises se doivent d’adopter des habitudes durables pour rendre cette stratégie bas-carbone viable. Plusieurs méthodes sont à développer ici, comme une efficacité énergétique accrue (via l’isolation thermique) et le déploiement d’énergies alternatives (solaire, hydraulique, éolien). Des modes de production plus sobres et l’instauration d’une économie circulaire entrent aussi dans cette logique.

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