Tout savoir sur les zones à faibles émissions

Cheval de bataille du gouvernement dans le cadre de la transition énergétique, les zones à faibles émissions (ZFE) ont pour objectif de réduire la pollution dans les centres-villes. En cours de développement dans l’Hexagone, ce projet devrait permettre d’améliorer de manière notable la qualité de l’air dans le cœur des principales métropoles du pays. Pour comprendre les enjeux et les mesures instaurées à cette occasion, un point complet peut être fait sur la mise en œuvre des zones à faibles émissions.

 

Le principe des zones à faibles émissions

Les zones à faibles émissions ont pour but de protéger les riverains de certaines villes françaises où la pollution de l’air dépasse le seuil admis. Au sein du périmètre défini, le droit de circuler n’est donné qu’aux véhicules faisant partie des moins polluants. Pour le détail de la mise en œuvre de cette mesure (périodes d’application, types de véhicules interdits, niveau de pollution autorisé pour les véhicules), les municipalités peuvent instaurer les critères de leur choix.

L’évaluation du niveau de pollution d’un véhicule se fait via la demande du certificat Crit’Air. D’un montant de 3,62 euros (port compris), il doit ensuite être collé sur le pare-brise de votre véhicule. Pour rouler dans une ZFE sans risquer une amende, il est impératif de posséder cet autocollant qui justifie le fait que le véhicule utilisé est peu polluant.

 

Un enjeu logistique de taille dans les grandes villes

Le secteur de la logistique est l’un des principaux responsables des émissions de dioxyde de carbone et de particules fines en France. L’impact écologique de la livraison du dernier kilomètre, dans les centres-villes déjà engorgés par le trafic, est devenu préoccupant au fil des années dans de nombreuses agglomérations. Pour remédier à cette situation, les ZFE ont été instaurées à ce jour dans 8 aires géographiques. Sont concernées 40 villes de l’agglomération parisienne, dont Paris, les 27 communes de la Métropole de Grenoble, la Métropole de Lyon, les villes de Reims, Toulouse et Saint-Étienne ainsi que les zones de Rouen-Normandie et de Nice-Côte d’Azur.

D’ici à 2024, le gouvernement entend étendre le principe des zones à faibles émissions dans d’autres agglomérations. Plusieurs ont déjà été annoncées, avec l’incorporation au programme des métropoles d’Aix-Marseille-Provence, de Toulon-Provence-Méditerranée, de Montpellier-Méditerranée et de Strasbourg.

 

Les points importants à connaître

Pour les conducteurs circulant fréquemment en centre-ville, l’instauration de ces zones va représenter un changement à ne pas négliger. Un véhicule jugé comme trop polluant circulant à l’intérieur d’une ZFE (ou durant une période de circulation alternée) s’expose en effet à une amende. Son montant est de 68 euros dans le cas des voitures ou des deux-roues, et de 135 euros pour les poids-lourds, les bus et les autocars pris en faute.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités mise en place à partir de 2019. Elle impose aux municipalités qui dépassent de manière fréquente les normes relatives à la qualité de l’air de créer des zones à faibles émissions. Le but est ici de garantir de meilleures conditions de vie et de santé aux personnes habitant au sein des zones en question. Le fait d’interdire les véhicules les plus polluants est le gage d’une qualité de l’air retrouvée.

Les conducteurs peuvent se tourner quant à eux vers la prime à la conversion assurée par l’État pour acquérir un véhicule moins polluant. Cette aide, d’un montant de 5 000 euros en temps normal, monte jusqu’à 6 000 euros pour les personnes résidant dans une ZFE. Cette prime concerne aussi bien les véhicules neufs que d’occasion, à condition que l’ancien véhicule polluant soit mis à la casse.

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