Transport fluvial : la logistique urbaine de demain se dessine au port de Bonneuil-sur-Marne
Il semblerait que le transport fluvial soit en voie de regagner ses lettres de noblesse. C’est en tout cas ce que laisse présager la campagne menée par la Métropole du Grand Paris au port de Bonneuil-sur-Marne en faveur d’un projet de logistique urbaine intitulé “Penser au fluvial pour le transport de marchandise”.
L’Île-de-France, riche de son réseau fluvial
Il faut dire que l’Île-de-France est une candidate qualifiée pour être porteuse de cette transition logistique. Sa position centrale par rapport aux flux de marchandises, ses besoins de consommation élevés et la densité de son réseau fluvial font de la région francilienne un emplacement stratégique pour relever le défi de la logistique urbaine de demain.
C’est en effet sur 700 kilomètres que s’étendent les voies navigables d’Île-de-France, fortes de plusieurs plateformes multimodales comme le port de Bonneuil-sur-Marne, mais aussi celui de Gennevilliers.
Vers une nouvelle logistique urbaine
L’augmentation du recours à la livraison consécutive à la crise sanitaire a mis en exergue la nécessité de repenser la logistique urbaine. L’enjeu est principalement de pouvoir assurer son développement de façon durable, en harmonie avec la transition énergétique et en phase avec les attentes de la population. Le transport fluvial répond parfaitement à cette problématique et se prête à la mise en place de nouvelles solutions de transport à faible impact environnemental.
En Île-de-France, et en particulier dans l’agglomération parisienne où les axes routiers et ferroviaires sont continuellement mobilisés, l’idée de déplacer une partie des flux vers la Seine ou la Marne a de quoi séduire les riverains. De plus, le mode fluvial n’a rien à envier à la route, comparé à laquelle il est plus fiable et bien moins saturé, notamment quand il s’agit d’entrer dans la capitale.
L’engouement pour ce mode de locomotion est d’ailleurs palpable : à Paris, c’est une des plus célèbres enseignes de supermarchés de proximité qui y recourt pour acheminer sa marchandise vers près de 400 points de vente dans la capitale. La ville de Lyon prévoit elle aussi d’investir le Rhône et la Saône d’ici 2022 pour le transport de marchandises vers le centre-ville.
Déchargés à l’aide d’une grue sur l’un des hubs stratégiques du réseau hydrique francilien, les marchandises pourraient ensuite être transportées en ville pour la livraison du dernier kilomètre par le biais d’une flotte de vélos et / ou de véhicules éco-responsables. A la clé de cette chaîne logistique savamment articulée : des axes routiers et des centres villes décongestionnés, moins de pollution atmosphérique, et un service encore plus fiable pour les commerçants et les particuliers.
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