Urby Nantes s’agrandit

Filiale de logistique du dernier kilomètre du groupe La Poste, Urby continue son déploiement dans l’Ouest. Son établissement nantais, opérationnel depuis décembre 2019, vient ainsi d’étendre son champ d’action à Angers. « Les activités angevines seront placées sous la houlette d’Urby Nantes. Nous avons ouvert ce 15 mars une plate-forme de 1 700 m2 à Saint-Barthélemy d’Anjou, qui assurera un rôle mixte de stockage et de logistique », indique Florent Yann Lardic, directeur d’Urby Nantes. Doté de deux véhicules de transport de 20 m3, le site emploiera 2 opérateurs et 1 responsable d’exploitation. Il travaillera dans un premier temps pour des clients logisticiens et nouera des collaborations avec des acteurs locaux de la livraison décarbonée, afin d’assurer un transport « doux » des marchandises.
LE CENTRE DE DISTRIBUTION NANTAIS POUSSE LES MURS
A Nantes, Urby tire un bilan contrasté de ses premiers mois d’exploitation. Son centre de distribution de Sainte-Luce-sur-Loire, qui concentre les flux de marchandises des transporteurs pour mutualiser la livraison en centre-ville, est aujourd’hui victime de son succès. A tel point qu’il lui a fallu se doter d’un site voisin, pour disposer d’une surface totale d’environ 2 100 m2. Urby est aujourd’hui à la recherche d’un espace unifié de 2 500 m2 pour faciliter l’activité. « Nous travaillons en premier lieu pour les messagers-transporteurs qui nous confient le fret du dernier kilomètre. Nous pouvons transporter aussi bien une trentaine de colis que des palettes d’une tonne. Nous avons triplé nos moyens de distribution depuis le démarrage », éclaire Florent Yann Lardic. A Nantes Urby s’appuie sur 5 véhicules légers et 3 poids-lourd 12 tonnes. Une activité de livraison d’encombrants, qui couvre elle la Loire-Atlantique, a également été développée. Urby emploie aujourd’hui 7 personnes à Nantes.
EN ATTENTE D’UN SIGNE RÉGLEMENTAIRE
En revanche, la déception vient du non-déploiement d’une brique du concept : celle d’espaces de logistique urbains, de 200 à 400 m2 situés en centre-ville et permettant le stockage, mais aussi la livraison de proximité en ayant recours à des transports décarbonés. « A Nantes, ils n’ont pas trouvé de justification économique pour le moment », déplore Florent Yann Lardic, qui regrette l’absence de dispositions réglementaires locales pour encourager les livraisons douces et l’installation de zones à faible émission mobilité dans le centre-ville.« Faute de contraintes, les clients ne sont pas prêts à payer le surcoût d’une livraison décarbonée », explique le dirigeant, les yeux tournés vers la métropole. Dans l’attente, La Poste et la CDC, tous deux actionnaires d’Urby (60 et 40 % des parts) ouvriront le capital de l’activité nantaise dans le courant 2021. Les groupes Idea et Keran, qui s’étaient impliqués dans le lancement et la mise en place du projet sont pressentis pour participer à l’opération.